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    Le Château de la Belle au Bois dormant



    Concept de Fantasyland
    Pour donner vie à Fantasyland, les imaginieurs mêlèrent trois grands thèmes en une symbiose: la féerie, les dessins animés de Walt Disney et l’ambiance qui naît de l’alliance de l’eau, de l’aménagement paysager et de la musique. La participation d’artisans européens à la création de Fantasyland offrait à ce land un quatrième thème et une dimension différente que celle des autres parcs Disney du monde.

    Inspiration pour le Château
    Le Château de la Belle au Bois dormant domine le land. Il devait réunir en un seul lieu ces quatre grands thèmes. « Pendant un an nous nous sommes demandés quel serait l’aspect du Château de Disneyland Paris », explique Tom Morris (directeur artistique de Fantasyland) « Un grand château, un petit château , un château de sable, ou tout simplement un château réaliste ? Nous avions aussi pensé à reproduire le château de Disneyland en Californie ou celui de Walt Disney World en Floride, mais leur style architectural, provenant à l’origine des châteaux de la Loire, aurait, en France, été trop familier. Nous avions, enfin, développé un incroyable concept de tour futuriste qui aurait totalement renouvelé le genre. »
    Au final, un château de fantaisie (correspondant au nom du land auquel il appartient) à la silhouette française fut sélectionné et il fut nommé « le Château de la Belle au Bois Dormant ». Perché au sommet d’une colline, entouré des arbres carrés du dessin animé Disney La Belle au Bois Dormant et abritant dans ses flancs l’antre du dragon, la château semble tout droit sorti d’un conte de fée.
    « L’inspiration première venait du Mont Saint-Michel et de sa manière de grimper vers le ciel en s’enroulant sur lui-même », continue Tom. « Cette forme singulière nous servit de point de départ. En guise d’inspiration, mais aussi pour savoir ce que nous devions éviter de recopier à la lettre, nous avons visité plus d’une vingtaine de châteaux. Nous avons choisi certains éléments des châteaux les plus remarquables, en nous en inspirant, mais sans jamais recopier. Ces fenêtres de Chaumont étaient intéressantes, ces douves étaient superbes, cette coupole en vitrail, à Chambord, ces colonnes en spirale s’élevant comme des arbres dans l’Eglise Saint-Severin à Paris, étaient passionnantes. Enfin ces fines tours d’Azay-le-Rideau nous plaisaient beaucoup. L’inspiration était partout, mais nous avons toujours transformé chaque élément pour lui donner une note Disney."

    Couleur

    Le choix de la couleur du Château fut extrêmement complexe. De mobreuses expérimentation furent effectuées pour trouver enfin celle qui convenait le mieux. La plus grande des tours du Château pèse 15 tonnes et mesure 17mètres. Les tours avaient été fabriquées en Italie, expédiées en France, et posées sur le Château le 2 août 1991.
    "Une fois les tours posées, nous avons réalisé que la couleur n'était pas exactement celle que nous voulions.", se souvient David Todd, "il fallut donc les repeindre. Ron Esposito, l'imaginieur responsable de la création des couleurs de toutes les façades et de tous les rochers du parc, s'est embarqué dans une sorte d'ascenceur attelé à une grue de 90mètres (la plus haute d'Europe) en décembre et janvier, sous la pluie, dans le froid, afin de repeindre le Château. Il faisait tellement froid, certains jours, que la peinture s'écaillait et tombait comme du sable sur les flancs du château. Il est clair que Ron n'oubliera jamais cette expérience ! "


    Les tours du Château
    "Un célèbre livre d'enluminures médiévales, les très riches heures du Duc de Berry auquel l'architecte de la Pyramide du Louvre, I.M. Pei suggéra que nous nous référions, elles nous ont aussi beaucoup impresionnés. C'est en étudiant les illustrations que cet ouvrage renferme que nous avons eu l'idée des tours dorées à la feuille qui surplombent aujourd'hui le Château."

    Les girouettes et les toits
    Les artisans européens eurent une grosse influence sur le Château. David Todd, qui supervisa sa construction, s'en souvient encore, dix ans après :
    "les girouettes en cuivre au dessus du Château de la Belle au Bois Dormant n'auraient jamais pu être produites aux Etats-Unis, cet art s'étant totalement perdu dans le nouveau monde. Nous avons trouvé deux français qui sont venus sur le site, ont regardé les toits, ont saisi les dessins que leur ont donnés les architectes Ron Bowman et Ahmad Jafari, et se sont mis à créer sur place et sur le champ ces girouettes. Je n'en croyais pas mes yeux.
    Les toits de brique de Fantasyland, eux, furent construits par une société française de Bourgogne. Cet art s'est lui aussi perdu aux Etats-Unis. Enfin, les structures en bois pour les toits ont été élaborées par un groupe d'espagnols qui ont passé des semaines à scier des poutres immenses pour créer ces structures gigantesques."




    Les tapisseries
    L'influence du dessin animé de Walt Disney, La Belle au Bois Dormant est aussi dominante : les neuf grandes tapisseries d'Aubusson qui ornent l'intérieur du château retracent l'histoire du film, les vitraux de même et la musique du célèbre ballet de Tchaïkovski berce les guests.

    Les vitraux
    Paul Chapman, spécialiste anglais des vitraux qui avait travaillé pour la Reine d'Angleterre et Notre Dame, malgrè son âge (il était octogénaire) voulut gérer la création des vitraux qui retracent l'histoire de la princesse Aurore. Tony Baxter, se souvient encore de la raison qui fit sortir Paul Chapman de sa retraite : "toute sa vie il avait créé des motifs sérieux et solennels pour les églises. Il m'a avoué qu'il ressentait le désir de faire rire et sourire, pour une fois, grâce à ses oeuvres."
    Un vitrail, situé en face de Fantasyland, possède deux images en fonction de la position du visiteur. La rose évoque le don de la Beauté que les fées ont décerné à la princesse Aurore, les deux colombes celui du Chant. Ces deux images alternent grâce à un étonnant procédé d'optique, le "polage", qui permet au vitrail de changer d'apparence en fonction de la lumière, comme par magie.

    Petits détails et secrets du château...
    Parmi les petits secrets du Château, on trouve les hidden Mickey que dessinent certaines briques de la paroi, ou encore, à l'intérieur, les blasons de certains des artistes qui ont travaillé sur Fantasyland. A la base de ces blasons, des inscriptions en latin rappellent le rôle de chacun des imaginieurs : celui de Tony Baxter le présente comme "seigneur du royaume", celui de Tom Morris comme "seigneur du Land". La blason de la famille Disney, orné de 3 lions, se trouve à la gauche du Château , au dessus de l'entrée de Fantasyland. La plupart de ces détails sont propres au Château de La Belle au Bois Dormant, mais celui-ci partage au moins un aspect de ses prédécesseurs : les quatre châteaux des parcs Disney font face au Nord, pour éviter les contre-jours aux visiteurs qui les prennent en photo depuis Main Street.

    Article extrait et inspiré du livre merveilleux "Disneyland, de l'esquisse à la création", conçu par Alain LITTAYE et écrit par Didier GHEZ.


     


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